Il est devenu de plus en plus difficile de trouver chaussure à son pied ou plutôt toit à sa tête dans la ville blanche. Acheter ou louer et dans quels quartiers, un état des lieux s'impose
La métropole a des allures de chantiers. Les rues sont parsemées de taules, les immeubles naissent et grandissent à vue d'œil, on détruit pour mieux bâtir, pas toujours les bonnes bâtisses.
La ville accueille chaque jour de nouveaux appartements au grand bonheur des locaux. En effet, la demande en logement, que ce soit de la location ou de l'achat, grandit contre une légère baisse dans les prix de l'immobilier et ce dans tous les quartiers.
Des coins populaires aux quartiers chics en passant par les quartiers «in», plusieurs coins de la capitale économique se font une place et deviennent les lieux à la mode. Maârif et Bourgogne en sont le parfait exemple. Selon Hadani Youssef, gérant de l'agence immobilière Casacible, la demande est importante dans ces quartiers-là. «La plupart de nos clients demandent les quartiers centraux.
La catégorie A regroupe Racine et Gauthier, la catégorie B correspond à Palmiers et Bourgogne et la catégorie C comprend Mâarif et Les Hôpitaux». Des catégories correspondant aux quartiers les plus demandés que ce soit à la location ou à la vente. «La seule différence réside dans le fait que 80% de nos clients locataires sont des expatriés et 90% de nos clients acheteurs sont des Casablancais».
En effet, les Casablancais préfèrent acheter plutôt que de louer ayant bien intégré le fameux slogan «acheter au prix de la location». Plusieurs portes s'ouvrent à eux : des crédits s'étalant sur 25 ans voire 40 ans pour les jeunes, des facilités dans le premier apport, des taux d'intérêt défiant toute concurrence. Face à cela, des projets immobiliers, des résidences voient le jour dans des quartiers un peu plus périphériques comme à Hay Hassani, Oualfa, Sidi Bernoussi, Ain Sebaâ. «Pour moi, louer c'est jeter son argent par-dessus les fenêtres», témoigne Nasser. Pour Samia, c'est tout un autre point de vue : «Je ne peux pas acheter dans un quartier à la mode puisque c'est trop cher, le crédit n'est pas suffisant, je ne touche pas 20.000 DH par mois ! Je préfère louer. Je choisis ainsi le quartier que je veux !».
Le dilemme des Casablancais est clair : payer le prix fort et habiter au centre ou s'extrapoler dans les quartiers périphériques où les prix sont plus raisonnables et risquer de passer la moitié de son temps dans les transports. «Mon mari et moi sommes fonctionnaires. Nous n'avions pas les moyens d'acheter un appartement dans le centre», explique Sanaa. Nous avons acheté dans les environs de Ain Sebaâ, le problème est que nous mettons 1h à arriver au travail le matin.
C'est fatigant». Fatigant, c'est quelque chose que les pseudo-chanceux du centre connaissent aussi. « Il est vrai que le centre à ses avantages mais il est pratiquement impossible de trouver une place où se garer et le bruit est constant», explique Nabil, locataire à Gauthier. Habiter dans les quartiers à la mode ou dans les quartiers économiques, tel semble être le destin des Casablancais qui ne trouvent pas de juste milieu. «Le problème est qu'on ne s'adapte pas à la classe moyenne qui est majoritaire en ville», soulève Sarah, cadre en banque. «On voit des projets économiques excentrés ou de grands standing très chers, pourquoi pas des résidences avec des appartements assez grands qui coûteraient entre 700.000 et 800.000 DH dans des quartiers décents ?». Un problème qui peut se résoudre puisque les habitants de la ville blanche ont un recours : le centre-ville qui devient le nouveau quartier bobo par excellence. En effet, les immeubles datent des années 20 mais demeurent solides, plus solides que les nouvelles bâtisses selon une commerciale d'une agence immobilière amoureuse du centre-ville au passé glorieux. Il y a encore des opportunités à saisir : «Il est encore possible de trouver un appartement à 8.000 DH le mètre carré. Il y a encore de bonnes affaires dans les quartiers historiques», révèle Khadija, gérante d'une agence immobilière dans le quartier. «Avec le tramway et les projets à venir au niveau du boulevard Mohammed V et de Hassan II, on est pas loin de devenir le futur Marais de Paris », continue la même source. Une chose est sûre, il faut se dépêcher puisque les prix ont été multipliés par 3 en 4 ans et la tendance ne fera que s'accentuer.
A Casablanca, les prix de l'immobilier varient selon le quartier et la proximité au centre. Les plus chanceux se verront habiter au Triangle d'or ou à Mâarif et Bourgogne. Ceux qui recherchent des prix corrects et des logements économiques se voient contraints de choisir la périphérique ou les coins excentrés de la métropole. Une exception qui se dessine : le centre-ville. Une aubaine à saisir au plus vite.
Cependant, la classe moyenne n'a pas sa place et n'a pas de véritables opportunités. A quand des offres de logements s'adaptant à la réalité marocaine ou plutôt aux réalités marocaines.
La ville accueille chaque jour de nouveaux appartements au grand bonheur des locaux. En effet, la demande en logement, que ce soit de la location ou de l'achat, grandit contre une légère baisse dans les prix de l'immobilier et ce dans tous les quartiers.
Des coins populaires aux quartiers chics en passant par les quartiers «in», plusieurs coins de la capitale économique se font une place et deviennent les lieux à la mode. Maârif et Bourgogne en sont le parfait exemple. Selon Hadani Youssef, gérant de l'agence immobilière Casacible, la demande est importante dans ces quartiers-là. «La plupart de nos clients demandent les quartiers centraux.
La catégorie A regroupe Racine et Gauthier, la catégorie B correspond à Palmiers et Bourgogne et la catégorie C comprend Mâarif et Les Hôpitaux». Des catégories correspondant aux quartiers les plus demandés que ce soit à la location ou à la vente. «La seule différence réside dans le fait que 80% de nos clients locataires sont des expatriés et 90% de nos clients acheteurs sont des Casablancais».
En effet, les Casablancais préfèrent acheter plutôt que de louer ayant bien intégré le fameux slogan «acheter au prix de la location». Plusieurs portes s'ouvrent à eux : des crédits s'étalant sur 25 ans voire 40 ans pour les jeunes, des facilités dans le premier apport, des taux d'intérêt défiant toute concurrence. Face à cela, des projets immobiliers, des résidences voient le jour dans des quartiers un peu plus périphériques comme à Hay Hassani, Oualfa, Sidi Bernoussi, Ain Sebaâ. «Pour moi, louer c'est jeter son argent par-dessus les fenêtres», témoigne Nasser. Pour Samia, c'est tout un autre point de vue : «Je ne peux pas acheter dans un quartier à la mode puisque c'est trop cher, le crédit n'est pas suffisant, je ne touche pas 20.000 DH par mois ! Je préfère louer. Je choisis ainsi le quartier que je veux !».
Le dilemme des Casablancais est clair : payer le prix fort et habiter au centre ou s'extrapoler dans les quartiers périphériques où les prix sont plus raisonnables et risquer de passer la moitié de son temps dans les transports. «Mon mari et moi sommes fonctionnaires. Nous n'avions pas les moyens d'acheter un appartement dans le centre», explique Sanaa. Nous avons acheté dans les environs de Ain Sebaâ, le problème est que nous mettons 1h à arriver au travail le matin.
C'est fatigant». Fatigant, c'est quelque chose que les pseudo-chanceux du centre connaissent aussi. « Il est vrai que le centre à ses avantages mais il est pratiquement impossible de trouver une place où se garer et le bruit est constant», explique Nabil, locataire à Gauthier. Habiter dans les quartiers à la mode ou dans les quartiers économiques, tel semble être le destin des Casablancais qui ne trouvent pas de juste milieu. «Le problème est qu'on ne s'adapte pas à la classe moyenne qui est majoritaire en ville», soulève Sarah, cadre en banque. «On voit des projets économiques excentrés ou de grands standing très chers, pourquoi pas des résidences avec des appartements assez grands qui coûteraient entre 700.000 et 800.000 DH dans des quartiers décents ?». Un problème qui peut se résoudre puisque les habitants de la ville blanche ont un recours : le centre-ville qui devient le nouveau quartier bobo par excellence. En effet, les immeubles datent des années 20 mais demeurent solides, plus solides que les nouvelles bâtisses selon une commerciale d'une agence immobilière amoureuse du centre-ville au passé glorieux. Il y a encore des opportunités à saisir : «Il est encore possible de trouver un appartement à 8.000 DH le mètre carré. Il y a encore de bonnes affaires dans les quartiers historiques», révèle Khadija, gérante d'une agence immobilière dans le quartier. «Avec le tramway et les projets à venir au niveau du boulevard Mohammed V et de Hassan II, on est pas loin de devenir le futur Marais de Paris », continue la même source. Une chose est sûre, il faut se dépêcher puisque les prix ont été multipliés par 3 en 4 ans et la tendance ne fera que s'accentuer.
A Casablanca, les prix de l'immobilier varient selon le quartier et la proximité au centre. Les plus chanceux se verront habiter au Triangle d'or ou à Mâarif et Bourgogne. Ceux qui recherchent des prix corrects et des logements économiques se voient contraints de choisir la périphérique ou les coins excentrés de la métropole. Une exception qui se dessine : le centre-ville. Une aubaine à saisir au plus vite.
Cependant, la classe moyenne n'a pas sa place et n'a pas de véritables opportunités. A quand des offres de logements s'adaptant à la réalité marocaine ou plutôt aux réalités marocaines.
Logements sociaux : le souci de transparence
La non-transparence, les frais à l'achat, les bakchichs et le «noir» constituent des freins à l'acquisition d'un bien au Maroc en général et à Casablanca en particulier. En effet, la capitale économique est connue pour ses quartiers périphériques comme Ain Sebaâ qui regroupe les plus grands complexes sociaux. Un couple de Casablancais qui a voulu acheter un appartement dans les environs, raconte : « Pour un appartement de 230.000 DH , on nous a demandé 30.000 DH à la commande pour être livré dans deux ans plus tard». Des pratiques fréquentes préférées aux pratiques des particuliers qui font la loi eux-mêmes. «J'ai longtemps cherché à acheter un bien chez un particulier mais la plupart demandent 20 % au noir et 80% officiellement déclarés», témoigne Hicham. Mais ce n'est pas uniquement auprès d'opérateurs privés que ces pratiques sont monnaie courante et même auprès des opérateurs publics le client n'y échappe pas. Acheter une maison, un lot de terrain ou un appartement auprès d'un opérateur public s'avère mission difficile pour ne pas dire impossible.
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