mardi 7 novembre 2017

La mise en orbite du Satellite Mohammed VI-A

Le compte à rebours a commencé. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, à 1h42 GMT exactement, le premier satellite marocain d’observation de la terre sera lancé depuis le site de Kourou, en Guyane française. Une importante délégation marocaine, conduite par le Directeur Général de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), est sur place depuis plusieurs jours et assistera à la cérémonie de lancement de ce nouveau dispositif. Piloté depuis le Maroc, ce satellite à usage civil, permettra un système d’imagerie de très haute résolution. Il sera appelé à être un formidable accélérateur de développement économique et social. Explications
.  
Il dépendra du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS), basé à Rabat, et portera le nom de « Mohammed VI-A ». Le premier satellite marocain d’observation de la terre sera mis en orbite dans quelques heures et permettra de relever au sol des clichés très haute définition et en trois dimensions.  Réalisé par le consortium Thales Alenia Space, en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre pour le Royaume du Maroc, ce satellite sera lancé depuis le site de Kourou
, le centre spatial  Guyanais. Il sera mis en orbite à 695 kilomètres au-dessus de la terre . Une dizaine de hauts responsables marocains, conduits par Karim Tajmouati, DG de L'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), assisteront à la cérémonie de lancement .  
Plus qu’un système d’imagerie, un outil accélérateur de développement
Ce dispositif à la pointe de la technologie permettra au royaume une meilleure observation de son territoire, et donc, une meilleure connaissance de ses ressources et de sa dynamique de développement. Concrètement, ce système d’imagerie spatiale de haute technologie offrira de nombreuses applications en matière de surveillance de l’environnement, de maitrise et d’anticipation des feux de forêts, de gestion des ressources forestières et de prospection des eaux.  La prévention et la gestion des catastrophes naturelles, le  suivi des changements environnementaux et de l’expansion urbanistique, l’élaboration des tracés routiers et ferrés … Autant d’usages assignés à cette technologie qui  permettra également au royaume une meilleure surveillance de ses frontières et de ses 3500 kilomètres de côtes.
Pour le développement de l’agriculture
Dans le détail, il s’agira de gérer plus efficacement les ressources agricoles à travers l’élaboration de cartes d’occupation des sols, essentielles à l’inventaire et la classification des cultures.  En toile de fond, la possibilité de disposer d’une base de données géographiques relatives aux exploitations agricoles.  Les données récoltées permettront par ailleurs de développer des outils de traitement et de gestion du couvert végétal, des surfaces forestières et pastorales.  A noter également la pertinence des images satellites dans l’évaluation des ressources hydriques et la prospection des nappes souterraines.
Des données actualisées, au service de la cartographie
Le satellite sera notamment exploité pour les besoins de la cartographie et du cadastre. ’importance de la télédétection, véritable enjeu pour ce secteur, n’est plus à démonter. L’intégration de  données actualisées permet en effet de mettre à jour l’information géographique pour répondre efficacement aux besoins des projets de cartographie.
La poursuite des grands chantiers
La nouvelle génération de satellite est un catalyseur de développement dans le sens où elle permet, sur le terrain, des actions plus ciblées . Ainsi, les images et les données issues de ce système permettront de mettre en place des études de faisabilité des tracés routiers et ferroviaires, et des ouvrages d’art, en se basant sur des besoins précis.
 Un deuxième satellite, attendu pour 2018?
Le Maroc devrait en orbite dans quelques mois, un deuxième satellite du même type «Pléiades». Equipé d’une technologie de pointe, ce dispositif devrait permettre au pays de se positionner en termes de technologie spatiale, au niveau continental.  Dans quelques heures, le Maroc deviendra officiellement le troisième pays du continent, après l’Egypte et l’Afrique du Sud, à maitriser et à détenir cette technologie.

Source: " 2m.ma"

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