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mercredi 2 novembre 2011

Aid El Adha : Où sacrifier son mouton ?

L’Aid El Adha sera célébré dans moins de dix jours. Pour les musulmans établis dans les pays occidentaux, se pose comme chaque année, la question du sacrifice. Ils ne peuvent égorger le mouton que dans les abattoirs agréés par l’Etat, comme c’est le cas en France. Face à ses contraintes, certains d’entre eux préfèrent « déléguer » le sacrifice à leurs proches restés au pays d’origine. Est-ce permis par la religion ? La réponse dans les lignes qui suivent.

Pour les musulmans résidant dans les pays occidentaux, l’approche de l’Aid El Adha, qui sera célébré à partir du 6 novembre 2011, rime avec deux équations : comment trouver le mouton, mais surtout, où l’égorger ? En France par exemple... où vivent environ 5 millions de musulmans, les familles qui perpétuent le rite d’Ibrahim (Abraham) ne peuvent le faire que dans les abattoirs agréés par les directions départementales de la protection des populations (DDPP). En effet, égorger un mouton à la maison ou dans « tout abattoir clandestin est interdit » et de « lourdes peines » sont appliquées contre les sacrificateurs, éleveurs et consommateurs qui en seraient les auteurs. Ces dernières années, les services étatiques ont renforcé le contrôle pour lutter contre ces abattages clandestins.

En parallèle, les préfectures, en concertation avec les responsables musulmans locaux, mettent à disposition des dizaines d’abattoirs fixes et mobiles durant les trois jours que dure cette grande fête. Dans les Bouches-du-Rhône, 12 abattoirs, dont 10 temporaires ont été autorisés pour l’Aid El Adha 2011, indique Saphirnews. Les musulmans résidant dans le Sud du département de l’Aisne (Nord de la France), auront droit pour la première fois, à un abattoir temporaire, ouvert uniquement le premier jour de la fête. L’abattage rituel, effectué par des sacrificateurs musulmans, est confié à Viette Viandes, une entreprise spécialisée dans la découpe de gibiers. Pour ce « premier essai » qui fait la fierté des élus et des communautés musulmanes du Sud de l’Aisne, une soixantaine d’agneaux sont mises à la disposition des familles musulmanes de la localité.

La famille peut-elle égorger pour moi ?

Toutefois, dans certaines régions comme en Ile-de-France, les abattoirs ne sont pas toujours suffisants pour satisfaire la forte demande. Ainsi, bon nombre de musulmans, notamment ceux de la deuxième génération, préfèrent plutôt « déléguer » le sacrifice à leurs proches du pays d’origine. Autrement dit, ils envoient de l’argent à leur famille pour que celle-ci achète et égorge l’animal en leur nom. Une pratique source d’interrogations et de doutes auprès de certains quant à sa validité, d’un point de vue religieux.

« Cela vaut un sacrifice. Il est en effet, permis de sacrifier de cette façon », répond le Cheikh Saïd Kamali, jurisconsulte et conférencier à Masjid Sounna à Rabat. « Cela rentre dans le cadre de ce qu’on appelle la "Niyaba", c'est-à-dire, déléguer un acte à quelqu’un d’autre », explique le Fqih. Par contre, un expatrié qui envoie de l’argent à sa famille pour que celle-ci puisse se payer un mouton pour la fête a fait une « sadaqa » (aumône) et non le sacrifice. Car, précise le Cheikh Kamali, « ce dernier l’a fait pour sa famille et non en son nom ».


Source : www.yabiladi.com

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